Chez Hugon tout est bon,

mais le patron est bougon…

 

Blague des copains. Henri, le père de famille, est évidemment le meilleur des hommes. Lyonnais certes, à savoir accueillant… mais une fois la méfiance passée. Faut pas trop lui marcher sur les pieds, à Henri, c’est tout. Il aime surtout que les clients pensent à réserver leurs couverts. Au piano, son épouse, Arlette. Version préservée et contemporaine des célèbres « mères lyonnaises ».

Cette blonde, fille de mariniers sait beaucoup de la nature humaine, qu’elle a côtoyée au fil des escales de la péniche parentale. Dès la porte franchie, les odeurs de sa cuisine vous enveloppent. C’est que sa sauce écrevisses pour le poulet ou celle de sa blanquette mijotent depuis des heures, au vu de tous, dans la cuisine ouverte sur le restaurant. Avec un peu de chance, Arlette vous autorisera à y plonger une petite cuillère et, de toute façon, ne rechignera jamais à vous glisser un de ses secrets de cuisine. Avant de vous installer tout en gentillesse à la place qu’elle a savamment déterminée selon votre tablée. Comme l’endroit –ancien relais de poste où l’on bouchonnait les chevaux- est étroit, la restauratrice se transforme avant chacun des deux services en metteur en scène. Là, le monsieur un peu enveloppé, ici la dame avec son petit chien, au milieu la grand-mère qui invite…

Eric, c’est le fils, diplômé d’une école de restauration et passionné de golf. Il règne sur la cuisine avec l’enthousiasme de ses quarante ans. Pédagogue avéré, il prépare ses terrines en expliquant à ses commis et apprentis le « comment du pourquoi ». Non sans plonger les mains dans l’évier. Le vendredi soir, il pousse même la chanson avec ses amis « les Troubadours », qui viennent annoncer le repos de fin de semaine.

Travailler en famille ? Comme ça, oui. On en redemande.